(Kitiganik
et Montréal, le 4 mai 2017) Le
jeudi 4 mai, à 8 h 30, une action éclaire bruyante a eu lieu devant
les bureaux de Copper One, au 2000 avenue McGill Collège, en
opposition aux tentatives de la compagnie d'entreprendre des
activités d'exploration minière sans consultation ni consentement
auprès de la nation Algonquine du Lac Barrière. Les claims de la
compagnie couvrent une partie de la réserve faunique La Vérendrye
et du territoire avoisinant, incluant la source de la rivière des
Outaouais.
Malgré la suspension des claims par le gouvernent du Québec en février 2017, Copper One ne cesse de répéter son intention de poursuivre ces activités d’explorations. La compagnie se présentera devant la Cour supérieure du Québec ce vendredi 5 mai, pour faire annuler la suspension temporaire avant la date d'échéance prévue pour le 3 juillet. Demain, le vendredi 5 mai 2017, Copper One et le Gouvernement du Québec comparaitront devant un juge pour entamer les procédures judiciaires.
Les
Algonquins du Lac Barrière ont toujours refusé les activités
minières sur les territoires pour lesquels Copper One détient des
claims.
Le territoire traditionnel et d'usage actuel des algonquins fait
l’objet d'accords entre la communauté et les gouvernements du
Québec et du Canada, concernant la gestion conjointe des ressources
naturelles, notamment l'Accord
trilatérale de 1991 et l'accord bilatérale de 1998
(accord trilatéral, bilatéral). La communauté a accepté certaines
formes de développement sur le territoire, mais a pris position
contre les activités minières.
La communauté dénonce que la Loi sur les mines n'oblige aucune consultation auprès des nations autochtones. La Loi sur les mines manque également de ressources pour permettre la gestion intégrée du territoire afin de respecter les droits des peuples autochtones. Aussi, elle ne propose aucune mesure permettant à ces communautés de dire « non » aux activités minières sur des lieux de grande importance culturelle et écologique.
Lors
d’une conférence de presse du 26 janvier 2017, les professeurs
Jean-Paul Lacasse et Sophie Thériault de la Faculté de droit de
l'Université d'Ottawa ont été catégoriques : l’actuelle Loi sur
les mines ne
passerait sans doute pas
le test des tribunaux si elle devait être contestée par une Nation
Autochtone au Québec . Le 1e février 2017, l'Assemblée des
Premières Nations du Québec et du Labrador a adopté une
résolution unanime dénonçant
cette loi comme
étant « inconstitutionnelle ».
« Nous sommes confrontés, encore aujourd’hui, à des claims miniers et à des projets miniers pour lesquels nous n’avons jamais été informés, consultés, ou donnés notre consentement, » dénonce le Chef Casey Ratt de la Première nation algonquine du Lac Barrière.
Pour toute information :
« Nous sommes confrontés, encore aujourd’hui, à des claims miniers et à des projets miniers pour lesquels nous n’avons jamais été informés, consultés, ou donnés notre consentement, » dénonce le Chef Casey Ratt de la Première nation algonquine du Lac Barrière.
Pour toute information :
Casey
Ratt, Chef, Algonquins du Lac Barrière, 819-441-8002
Tony
Wawatie, Directeur général par intérim, Algonquins du Lac
Barrière, 819-355-3662
Norman Matchewan, Conseiller, Algonquins du Lac Barrière, 819-441-8006
Norman Matchewan, Conseiller, Algonquins du Lac Barrière, 819-441-8006