lundi 12 septembre 2016

Un message de la communauté du Lac Barrière

 
Afin de protéger notre culture et améliorer la gestion du territoire et de ses ressources pour le bénéfice de tous, notre Première Nation demande aux gouvernements du Canada et du Québec de développer, en partenariat avec elle, une stratégie de développement basée sur les principes du développement durable.

En toute bonne foi, notre première Nation a signé un Accord trilatéral avec le Canada et le Québec, le 12 août 1991, pour promouvoir le développement durable des ressources renouvelables et l’exploitation commune de l’usage des ressources par notre nation et la population non-algonquine dans le territoire reconnu par l’Accord trilatéral. Ce territoire est notre territoire ancestral et actuel.

Le 12 mai 1998, malgré certains désaccords, notre Première Nation et Québec sont parvenus à une entente, l’Accord bilatéral, inspirée de l’approche et du processus de l’Accord trilatéral, pour entreprendre des négociations sur l’aménagement conjoint des ressources naturelles et le partage des revenus. Ces questions étaient déjà comprises dans l’Accord trilatéral entre notre Première Nation et Québec.

En 2006, nous avons été très proche d’un accord à long-terme avec le Québec, bloqué par le refus du Québec d’accepter même un très petit part de partage de revenus avec les Algonquins. Les négociations ont repris en 2015 et avant que le problème minière actuel ne survienne nous avons eu espoir d’atteindre un accord mutuellement bénéfique.

En juin 2016, pendant que notre Conseil négociait un projet d’accord avec Québec en vue d’exécuter les ententes de 1991 et de 1998, le gouvernement du Québec a furtivement levé le moratoire concernant l’exploitation minière sur notre territoire, moratoire en vigueur depuis 2011.

Le moratoire sur les activités minières a été levé unilatéralement par le Ministère québécois de l’Énergie et des Ressources naturelles sans aucun avis préalable, ni consultation de notre nation algonquine tel que stipulé par la Cour suprême du Canada.

Bien que le gouvernement ait annoncé le 26 janvier son ‘intention’ du suspendre ‘temporairement’ les claims miniers de la compagnie Copper One sur le territoire de la Nation Algonquine du Lac Barrière, rien n’est certain à long terme. La Nation Algonquine, qui est située en partie dans la grande réserve faunique La Vérendrye, sollicite l’appui de la population pour protéger leur culture, la faune, la flore et les nombreux cours d’eau qui se trouvent sur leurs territoires.