mardi 31 juillet 2012

UNE VICTOIRE! La résistance à Lac Barrière et ses supporteur.e.s arrachent des concessions au gouvernement du Québec

Grâce à la résistance et détermination des Anishinaabe du Lac Barrière, le millier de personnes qui ont envoyé des lettres sur internet et les 200 qui se sont rassemblé devant les bureaux de Forest Resolute Products et du premier ministre Jean Charest, le gouvernement du Quebec et la compagnie forestière ont été obligés à faire une concession significative. Ils ont acceptés de respecter un aspect de l'accord trilatéral, en harmonisant les coupes avec les usages traditionnels des Algonquin.e.s, ce qui est un pas important dans la lutte de la communauté pour la protection de leur droits territoriaux et de leur environnement.

Après la manifestation à Montréal la semaine dernière et un certain nombre de blocages réussis des opérations de la forestière par les Algonquin.e.s qui campaient sur leurs terres menacées depuis deux semaines, le Ministère des ressources naturelles a été forcé de négocier avec les représentant.e.s de la communauté.

Ce qui a été conclu est une étape précaire mais importante dans la longue lutte du peuple de Lac Barrière pour forces les gouvernements canadiens et québécois à honorer leur accord Trilatéral.

Les coupes forestières qui avaient lieu sur les terres de Barrier Lake étaient illégales car Québec refusait d'appliquer l'accord Trilatéral, sans lequel aucune opération forestière ne devrait se dérouler. L'engagement visait à créer une accord de foresterie durable dans lequel le peuple de Lac Barrière co-gère les 10 000 km carrés de leur territoire ancestral avec la province.

Forest Resolute Products refusait de respecter le processus de consutation et d'accomodation qui fait part de l'accord Trilatéral – appelé "mesures d'harmonisation". Les compagnies forestières qui veulent opérer sur le territoire du Lac Barrière ne doivent par compromettre l'usage Algonquin du territoire – ce qui signifie que la coupe est interdite là où la communauté a des cabanes de chasse, dans les milieux de vie des orignaux et des ours, dans les lieux sacrés, les aires de médecine et les autres lieux importants pour le peuple du Lac Barrière.

À cause des actions directes de la communauté et des pressions publiques, le gouvernement québécois et Resolute Forest Products sont obligées d'appliquer les "mesures d'harmonisation"!

PROCHAINES ÉTAPES

La communauté du Lac Barrière demande à ses supporters de demeurer vigilants pour assurer que Resolute Forest Products respecte les "mesures pour l'harmonie."

Peut-être plus important encore, nous devons continuer de mettre de la pression sur les gouvernements canadiens et québécois pour finalement to finally appliques les accords trilatéraux et bilatéraux. Le gouvernement Charest a été arrogant à l'extrême envers le peuple du Lac Barrière dans son refus d'honorer les résultats des négociations conduites par ses ministères libéraux en 2006! En 2006, un négociateur de Québec, John Ciaccia, et un négociateur du Lac Barrière, Clifford Lincoln, se sont entendus sur la nécessité de faire respecter les accords.

Le gouvernement refuse d'honorer ses engagements car cela établirait un précédent important dans l'autodétermination des peuples autochtones sur le contrôle et le développement de leurs territoires.

lundi 16 juillet 2012

Des Algonquins menacent de bloquer une coupe à blanc, une escouade anti-émeute de Montréal est en état d'alerte

Le gouvernement Charest autorise la société Resolute Forest Products à déboiser un territoire, enfreingnant l’Accord, lorsque les sympathisants et sympathisantes se préparent pour une manifestation de casseroles à Montréal mercredi prochain

Le 16 juillet, Baie Poigan, QC - Alors que l’impasse entre la communauté algonquine du Lac Barrière, QC, et la société Produits forestiers
Résolu/Resolute Forest Products (anciennement connue sous le nom d’Abitibi Bowater) en est à son 13ième jour, les membres de la communauté déplacent leur campement de  manifestation plus près des opérations d’abbatage afin d’empêcher la continuation de la coupe.

Des familles algonquines ont campé le long du chemin où le déboisement est en train de détruire non seulement l’habitat des lieux sacrés de la communauté, mais aussi celui  des orignaux. Ces familles ont vécu des petites victoires en mettant fin au déboisement pendant des périodes de temps. La police, dont certain de l'escouade anti-émeute de Montréal, a accompagné des bûcherons sur le territoire, et y maintient une présence importante. Elle a déjà menacé d’arrêter des membres de la communauté.

Les opérations de la société multi-nationale, dont le siège-social se trouve à Montréal, ont été autorisées par le gouvernement Charest sans le consentement de la communauté et sans l'avoir consultée. Cette autorisation enfreind l’Accord Trilatéral que le gouvernement du Québec a signé avec la communauté du Lac Barrière en 1991.

“On ne m’a pas consulté et je n’ai donné aucun consentement pour autoriser le déboisement sur notre territoire,” a dit Gabriel Wawaite, aîné de la communauté, dans une lettre envoyée la semaine derniére au premier ministre Jean Charest et au ministre des Ressources naturelles et de la Faune. Bien que la coupe ait lieu sur son territoire et celui de sa famille, il n’a toujours pas reçu de réponse de la part du gouvernement libéral.

“Le gouvernement Charest a agi de mauvaise foi en autorisant cette société a déboisé le territoire en dépit des accords signés avec notre communauté,” dit Norman Matchewan, porte-parole de la communauté. “Par conséquence, nous n’avons pas d'autres options que de tenter d’empêcher la continuation des opérations forestières. Ça fait 20 ans que nous attendons que le gouvernement québécois respecte l’Accord.”

La communauté du Lac Barrière veut que le Québec respecte l’Accord Trilatéral. Il s'agit d'un accord de dévéloppement durable avant-gardiste, qui a reçu l'éloge des Nations Unies.  Le gouvernement Charest a aussi ignoré les recommendations de deux anciens ministres du cabinet libéral, soit le représentant de Québec John Ciaccia et celui du Lac Barrière Clifford Lincon. Ceux-ci recommendaient que l'Accord soit mis en application. L’Accord vise à permettre l'abbatage tout en protégeant la mode de vie des Algonquines et Algonquins, et il leur offrirait 1,5 million de dollars des 100 million de dollars de revenus issus de l’extraction des ressources sur leur territoire chaque année.

Une manifestation de casseroles en soutient aux AlgonquinEs du Lac Barrière aura lieu mercredi prochain (le 18 juillet) à 11h30, au siège-social de Résolu/Resolute à Montréal.

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Contact: Porte-parole de la communauté, Norman Matchewan: 819-435-2171, 819-527-0414

vendredi 13 juillet 2012

ENVOYER UN MESSAGE EN SOLIDARITÉ AVEC LES ALGONQUINS DU LAC BARREIRE

Merci à toutEs ceux et celles qui ont envoyéEs des messages en appui à la communauté. Le message est présentement en train d'être modifié, afin de reflèter les événements de la dernière semaine et demie. Il sera disponible à nouveau sous peu.

CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE POUR SOUTENIR LES ALGONQUINS DU LAC BARRIÈRE

Manif de casseroles en solidarité avec les Algonquins qui défendent leurs terres!

Du Lac Barrière à Montréal, solidarité contre la répression policière!

Mercredi 18 juillet à 11h30am
Au 111 Duke Street (entre les rues Wellington et Ottawa)
À 10 minutes de marche du Métro Square-Victoria
En face des bureaux de la compagnie forestière Resolute Forest Products.
https://www.facebook.com/events/413763868670087/

La semaine dernière, Resolute Forest Products (anciennement connue sous le nom d’Abitibi Bowater) a commencé la coupe à blanc d’un territoire ancestral des Algonquins du Lac Barrière, à cinq heures de route au Nord de Montréal. Sur ces terres sont situés un lieu sacré pour les Algonquins, des terrains de chasse et une importante aire de refuge et de naissance pour les orignaux. La compagnie forestière et le gouvernement ont ignorés les demandes répétées de consultation adressées par la communauté, méprisant les jugements de la Cour suprême et les résolutions de L'ONU sur les Droits des Autochtones, qui demandent explicitement l'implication des communautés dans l'exploitation du terrotoire ancestral.

Au lieu de dialoguer avec la communauté, le gouvernement a envoyé une escouade anti-émeute de la Sûreté du Québec (SQ) pour soutenir la compagnie, et menace d’arrestation les familles qui campent à proximité du site de bûchage.

Les montréalais qui supportent la population Algonquine du Lac Barrière appellent à une manifesation de casseroles sur l’heure du midi devant les bureaux de la compagnie forestière. Nous demandons à la compagnie de cesser ses coupes et de consulter le peuple de Barrier Lake. Après cette démonstration, nous continuerons notre marche vers les bureaux de Jean Charest, pour protester contre la criminalisation des luttes populaires par le gouvernement québécois. Le mouvement des casseroles montréalaises s’enracinent dans le rejet de la loi 78 par la population, le rejet de la criminalisation du droit à la liberté d’expression et le rejet de la répression policière. Pour la population Autochtone, la lutte contre la criminalisation et la répression de leur communauté dure depuis des générations, et s’enracine dans leur combat constant pour défendre leurs terres.

Non à la criminalisation des luttes populaires!
Solidarité avec les peuples Autochtones qui défendent la terre!
Solidarité avec les Algonquins de Lac Barrière!

Envoyez une lettre à ou appelez le ministre des Ressources naturelles et de la Faune du Québec :


Prenez trois minutes pour cliquer sur ce lien http://solidaritelacbarriere.blogspot.ca/2007/10/envoyer-un-message-nos-lus.html et envoyez une lettre au ministère des Ressources naturels, à Produits forestiers Résolu et au Forest Stewardship Council.

Donnez de l’argent afin de couvrir les frais de base du campement de défense du territoire:


S’il-vous-plaît, donnez généreusement à travers notre compte PayPal : http://solidaritelacbarriere.blogspot.ca/2008/03/dons.html (le bouton Paypal se trouve au milieu de la page).

Si vous vivez à Ottawa/Gatineau, contactez-nous par courriel barrierelakesolidaritytoronto@gmail.com afin de recevoir de l’information chez-vous.

VOICI LA LISTE DES BESOINS:

argent pour l’essence
café
lait en poudre pour le café
sachets de thé
sucre blanc
cassonade
biscuits
huile végétale pour la cuisson
riz blanc à long grain
haricots blancs
boîtes de conserve
jus en poudre
pâtes
sauce pour les pâtes
bicarbonate de soude
sel
légumes
fruits
oeufs
pain
briquet

« Ces denrées sont des denrées essentielles, mais tout autre bien sera apprécié. »

Partagez les messages de la communauté, les communiqués de presse, les vidéos, photos, actions solidaires à venir à travers vos réseaux :

Visitez www.ipsmo.org (informations en anglais seulement) pour une couverture continue du campement de défense du territoire. Veuillez partager ce lien et ces informations sur vos réseaux. Encore mieux, rédigez un article pour votre journal local ou pour une station de radio.

Inscrivez-vous sur la liste d’envoi de Solidarité Lac Barrière afin de rester actif ce sur sujet:

Trouvez la boîte d’inscription sur la colonne de droite de notre site web: http://solidaritelacbarriere.blogspot.ca/. Nous envoyons d'habitude seulement quelques messages par année à cette liste. Les messages sont souvent bilingue mais parfois uniquement en anglais.

Renseignez-vous au sujet de la lute que mène la communauté:

Pour plus d’informations sur la lutte que mènent les Algonquins du Lac Barrière par rapport à l’usage de leur territoire, visionnez le film suivant (en anglais) : http://www.barrierelakesolidarity.org/2011/05/please-share-this-video.html et visitez d'autres sections de ce site.

mardi 10 juillet 2012

Les Algonquins du Lac Barrière sont menacéEs d'arrestation

Pour publication immédiate: Des Algonquin(E)s du Lac Barrière sont menacéEs d'arrestation parce qu'ils/elles protègent les sites sacrés de leur territoire traditionnel contre la coupe forestière

10 juillet, Poigan, PQ – Entre vingt et trente membres de la nation algonquine du Lac Barrière se sont fait lire leurs droits par des agents de la Sûreté du Québec la nuit dernière. Ils ont été avertis qu'ils seraient arrêtés aujourd'hui s'ils ne permettaient pas la poursuite de la coupe forestière.

Hier, des familles de la nation algonquine du Lac Barrière qui subissent l'impact de la coupe opérée par les Produits forestiers Résolu ont envoyé une lettre au ministre québécois des ressources naturelles pour lui exprimer leur opposition à la décision unilatérale de la compagnie de faire de la coupe à blanc sur leur territoire. Ces familles ont aussi déposé au gouvernement du Québec plusieurs propositions mettant de l'avant la nécessité d'un travail en collaboration pour parvenir à une coexistence pacifique dans la région.

Produits forestiers Résolu, compagnie connue auparavant sous le nom d'Abitibi Bowater, a commencé à couper des arbres mardi dernier (3 juillet) sur la terre des Algonquins du Lac Barrière sans avoir mené de réelles consultations avec la communauté et sans son consentement. La coupe se fait près de Poigan, Québec, sur une terre qui comprend des territoires sacrés et un important habitat pour les orignaux, selon le porte-parole de la communauté, Norman Matchewan.

Dans une lettre envoyée au premier ministre, le 4 juillet, l'aîné Gabriel Wawatie déclarait : «en tant qu'un des principaux cueilleurs, je n'ai pas été consulté correctement et je n'ai pas fourni de consentement écrit pour autoriser cette coupe sur notre territoire».

Dans une récente cause en Cour provinciale, la même compagnie forestière a tenté de poursuivre un jeune leader du Lac Barrière, Norman Matchewan. Vincent Larin, du bureau des ressources naturelles à Maniwaki, avait émis deux permis de coupe pour le même emplacement sur le territoire du Lac Barrière, territoire qui inclut aussi des sites sacrés. La compagnie forestière a perdu sa cause en Cour quand le contremaître a contredit sa déclaration originale, se faisant ainsi prendre en flagrant délit de mensonge.

Contact:
Norman Matchewan, 819-435-2171

Vidéo sur la coupe illégale à Baie de Poigan sur le territoire de Lac Barrière:
http://www.youtube.com/watch?v=9X4fwTATqrk

Vidéo sur la visite du sergent Martineau sur le site:
http://youtu.be/YG5AJHrwgCI

mardi 19 juin 2012


Représentants d’une Première Nation à Montréal pour protester à l’assemblée générale annuelle d’une société minière attirée au Québec par le Plan Nord 

Pas d’exploration minière sur notre territoire sans consultation et consensus de la communauté



Montréal – Mardi 19 juin 2012


À 10h00 aujourd’hui au 2000, av. McGill College, des représentants du Lac Barrière et leurs sympathisants se réuniront à l’extérieur de l’assemblée générale annuelle de Copper One Inc.


Les Algonquins du lac Barrière enverront un message clair à la société minière et ses actionnaires : l’exploration minière ne peut avoir lieu sur le territoire du lac Barrière sans préavis et sans le consentement libre et informé de la communauté.


Le site d’exploration minière en question – la propriété Rivière Doré située dans le Sud-Ouest de Val d’Or au Québec – est au cœur des territoires de chasse et de pêche de nombreuses familles du lac Barrière et fait partie d’un important réseau de lacs, ruisseaux et rivières. La rivière Doré renferme une grande quantité de dépôts de cuivre et de nickel initialement réclamés par Cartier Resources Inc., une compagnie minière junior basée à Val d’Or. Le 15 décembre 2011, Cartier vendait ses parts de la propriété de la rivière Doré à Copper One pour 150 000$ comptant, 2 millions en parts de Copper One et un taux royal de 1% sur les retours nets de la fonderie.


En mai 2011, le Conseil des Aînés a fait parvenir une lettre à l’ex-Président Directeur Général de Copper One exprimant l’opposition de la communauté à l’exploitation minière sur un territoire inclus dans l’Entente trilatérale. Selon le site web de Copper One, les activités d’exploration de la compagnie sont suspendues en attendant les négociations avec les communautés des Premières Nations du lac Barrière.


Norman Matchewan, un porte-parole de la communauté du lac Barrière soutient : «[qu’]il n’y aura pas de discussion en lien avec l’exploitation minière sur le territoire tant que l’Entente trilatérale signée avec le Québec et le Canada ne sera pas respectée.»

Ceci constitue le message qui sera lancé lors de l’assemblée de Copper One aujourd’hui.


L’Entente trilatérale de 1991 est un accord de co-gestion des ressources qui a été mise de l’avant pour protéger le mode de vie de la communauté algonquine en lui assurant un pouvoir décisionnel sur l’utilisation des terres sur son territoire. Cette entente, lorsque implantée, rapportera une modeste part des revenus d’activités économiques réalisées sur le territoire. En ne respectant pas cet accord, les gouvernements provincial et fédéral ignorent leurs responsabilités légales et politiques, empêchant le développement durable du territoire de se faire dans le calme.


Les Algonquins du lac Barrière craignent que le gouvernement provincial ait mal informé Copper One de la faisabilité de son projet et ait dissimulé les coûts et responsabilités qui pourraient être encourus par l’entreprise si la communauté choisissait de contester le projet de la rivière Doré. Si c’était le cas, la poursuite du projet violerait l’Entente trilatérale et contreviendrait aux précédents légaux canadiens établis ainsi qu’à des ententes internationales telles que la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.


POUR DE PLUS AMPLES RENSEIGNEMENTS, VEUILLEZ CONTACTER :


Norman Matchewan – Porte-parole de la communauté (anglais) et : 514-550-8706
Steve Baird – Agent de liaison (anglais et français) : 514-607-8383
Ramsey Hart – MiningWatch Canada : téléphone 613-569-3439 / cellulaire 613-298-4745