mercredi 27 novembre 2013

Situation urgente; événement mardi soir; pétition


Encore une fois, le gouvernement du Québec permet à des grandes compagnies forestières de faire des coupes à blanc de sites sensibles sur le territoire des Algonquins du Lac Barrière, incluant sur des sites qu'ils savent être particulièrement importants au niveau écologique et culturel. Ils essayent en plus de permettre à une compagnie minière de procéder vers l'ouverture d'une mine de cuivre et de nickel.

Dans un lettre au gouvernement du Québec envoyée le 24 novembre dernier, le leadership de la communauté écrit « Nous utiliserons tous nos moyens, bien qu'ils soient limités, pour protéger notre territoire et nos sites culturels, même si cela implique à nouveau les tactiques de bras de fer de la Sureté du Québec. Nous sommes prêts à faire face aux conséquences ».

Événement :
Quand : Le mardi 3 décembre, à 18h.
Où : 2149, rue Mackay, (entre Sherbrooke Ouest et de Maisonneuve Ouest) Montréal. Voir aussi l'événement Facebook
Qui : Michel Thusky, un ainé respecté de la communauté, nous présentera la situation actuelle dans le contexte des luttes de la communauté. Russel Diabo, un analyste Mohawk qui a travaillé plusieurs années avec la communauté, prenda également parole. En plus, deux très courtes vidéos seront présentées. Veuillez vous joindre à nous pour découvrir comment vous pouvez appuyer la communauté. La présentation de Michel se fera en français, celui de Russel en Anglais. De la traduction chuchotée sera disponible.

La garde d'enfants sur place est offerte, mais il faut nous écrire plus de 24 h à l'avance à barrierelakesolidarity@gmail.com.

Pétition :
Réclamez que le gouvernement du Québec tienne ses promesses. Offrez votre appui à la demande de la communauté d'un arrêt des coupes à blanc, immédiatement et ce jusqu’à ce que les accords avec la communauté soient respectés et les sites sensibles ainsi protégés :

http://you.leadnow.ca/petitions/a-la-premiere-ministre-du-quebec-arretez-les-coupe-a-blanc-sur-les-terres-du-lac-barriere

Merci de promouvoir cette pétition dans vos réseaux.

Contexte :
Face à un manque de respect de la part des gouvernements et à l'avidité des compagnies, la petite Première Nation Algonquine du Lac Barrière, au nord-ouest du Québec, lutte depuis des décennies pour donner vie à leur vision de coexistence et de durabilité – pour les générations futures, Autochtones et non-autochtones.

Ils ont signé l'historique Accord trilatéral avec le Québec et le Canada en 1991, afin d'établir un système sans précédent de gestion durable sur 10 000 kilomètres carrés de leur territoire traditionnel. Le Lac Barrière n'a jamais cédé ses territoires, sur lesquels ils exercent titre et droits autochtones.

Mais le Québec et le Canada refusent de respecter l’Accord trilatéral qu'ils ont signé avec la communauté. Ils savent que d'autres Premières Nations pourraient y voir un modèle pour la protection de leurs terres et de leurs eaux.

Conflits autour de la coupe à blanc :
Quelques énormes compagnies forestières – telles que Eacom (anciennement Domtar), Louisiana Pacific, et Produits Forestiers Résolu (anciennement AbitibiBowater) – travaillent avec le gouvernement du Québec pour miner l'Accord trilatéral et pour saccager le territoire des Algonquins du Lac Barrière. Une injonction permanente, accordée à Résolu par la Cour supérieure du Québec l'année dernière, menace les membres de la communauté d'emprisonnement s'ils bloquent la destruction de tout site.

Le gouvernement du Québec a également accordé des permis à Eacom et à Louisiana Pacific, qui ont fait des coupes à blanc cette automne et qui vont bientôt faire de la coupe hivernale proche de la réserve de Lac Barrière, à Lac Rapide.

Pendant plusieurs années, certains sites qui sont d'une importance particulière à la communauté de Lac Barrière se sont fait exemptés de la coupe à blanc, sous des mesures découlant de l'Accord trilatéral. Ces mesures (qui ne sont pas respectées à l'heure actuelle) permettent de la coupe à certains endroits, tout en préservant des lieux importants pour certains animaux, des cabanes de chasse, des sites sacrés, et d'autres sites d'importance culturelle.

La Sureté du Québec a déjà rendu visite au Chef actuel de la communauté Casey Ratt, chez lui, pour demander quelles actions seront posées par la communauté. Cette pratique, tout comme d’autres exemples plus extrêmes d'harcèlement, sont devenus une procédure standard pour les gouvernements du Québec et du Canada, qui ont régulièrement envoyé des forces de police pour agir en tant que sécurité privée des compagnies forestières. Deux mois de prison ont d'ailleurs été imposés à un ancien chef du Lac Barrière, pour sa participation dans des actions de blocus non-violentes.

Le Lac Barrière demande que toute coupe forestière cesse jusqu'à ce que l'Accord trilatéral soit respecté.

Conflits avec les compagnies minières :
Copper One est une compagnie qui cherche à ouvrir une mine de cuivre et de nickel proche du cœur des territoires de chasse et de pêche de certaines familles du Lac Barrière. La communauté s'oppose à la mine.

En 2011, la compagnie qui faisait préalablement l'exploration a vendu ses parts du projet, après que le Lac Barrière ait mené des blocus non-violents et une campagne qui a sapé l'appui des actionnaires de la compagnie.

La plus récente compagnie essayant d'ouvrir une mine est financée par Forbes & Manhattan, une banque marchande internationale qui investit dans des projets d'énergie sale et d’extraction de ressources, souvent dans des pays en conflit. Ils ont essayé, par exemple, d'acheter la production du pétrole iraquien lorsque le pays était sous le contrôle des États-Unis.

Forbes & Manhattan a tenté d'acheter l'appui de la communauté en leur offrant 50 % des actions de Copper One, des sièges sur son conseil d'administration, et de l'embauche de membres de la communauté en tant que gestionnaires de la compagnie. Récemment, un représentant de l’entreprise a offert 50 000 $ pour qu'une réunion soit tenue entre la compagnie et le Lac Barrière.

Les promesses de la compagnie vont au-delà de tout qui a déjà été vu dans le cadre d’accords avec des Premières Nations, mais le Lac Barrière refuse de se faire acheter et s'oppose catégoriquement à la mine.

Aucun commentaire: