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Mercredi, 30 Avril, 2008
Le traitement des Algonquins du Lac Barrière par le Canada et le Québec est condamné devant les Nations Unies: les gouvernements devraient respecter les accords contraignants et cesser d'interférer dans la gouvernance du Lac Barrière.
Montréal, Québec — Parlant à la septième session de l'Instance permanente sur les questions autochtones au Nations Unies, Arthur Manuel, porte-parole pour le Indignons Network on Economies and Trade (INET), a critiqué les gouvernements canadien et québécois pour bris des accords contraignants signés avec le Lac Barrière et pour ingérence dans la gouvernance interne.
En 1991, les Algonquins du Lac Barrière signent un accord tripartite avec les gouvernements du Canada et du Québec, pour établir un processus pionnier de planification de la gestion territoriale fondé sur les recommandations de la Commission Brundtland pour la conservation et le développement durable, que les peuples autochtones aient une « voix décisive » dans les questions de gestion territoriale qui les affectent.
Des accords visant à améliorer les graves conditions socio-économiques à Lac Barrière furent signés par après. Néanmoins, les gouvernements fédéral et provinciaux essayèrent d'échapper à leurs engagements et responsabilités à de nombreuses reprises. Le 10 mars 2008, pour la troisième fois en 12 ans, le gouvernement du Canada est venu interférer dans la gouvernance interne du Lac Barrière, reconnaissant un chef et conseil qui, selon le Conseil des aînés, n'ont pas étés choisis en accord avec les coutumes de la communauté.
« Ce n'est qu'un effort de plus pour échapper aux accords signés, en raison des précédents qu'ils créent. », affirmait Arthur Manuel dans sa déclaration à l'Instance permanente. « Non seulement y a-t-il une indifférence flagrante quant aux coutumes de sélection des dirigeants autochtones, mais le gouvernement fédéral utilise la force policière québécoise pour imposer son chef et conseil, même si la majorité des gens n'accepte pas de reconnaître ce groupe à la direction. »
Les Algonquins du Lac Barrière vivent sur une réserve de 59 acres à 350 kilomètres au nord d'Ottawa, dans de maisons surpeuplées et insalubres, qui ont été condamnées par Santé Canada. Le taux de chômage se situe entre 80 % et 90 %, et la communauté dépend de génératrices au diesel pour s'approvisionner en électricité. Malgré ces conditions, ils ont maintenu leur langue, leur culture et leur système coutumier de gouvernance.
« Je ne pense pas qu'un gouvernement ait le droit d'interférer ainsi. », reconnaît Marylynn Poucachiche, membre de la communauté du Lac Barrière. « Le gouvernement devrait respecter nos coutumes et traditions, et poursuivre la négociation selon les accords signés. »
Michel Thusky, un autre membre de la communauté de Lac Barrière, affirme que « Le gouvernement ne veut pas reconnaître nos vrais dirigeants. Il ne veut pas négocier de bonne foi. Et c'est la communauté qui va souffrir. »
Le Conseil des Aînés du Lac Barrière a demandé au gouvernement du Canada qu'il observe un processus de re-sélection de la direction, en accord avec le Code Coutumier de Gouvernance du Lac Barrière, mais le gouvernement Canadien a refusé. Le Canada a également refusé de communiquer les informations qui, selon eux, justifie l'imposition unilatérale d'une nouvelle direction.
« Les Canadiens sont choqués par les actions de leur gouvernement. » a dit Django Doucet, membre de Solidarité Lac Barrière, un groupe travaillant avec la communauté algonquine. « Le gouvernement devrait respecter ses accords contraignants. »
Contacts Médias :
Arthur Manuel, Porte-Parole Indigenous Network on Economies and Trade, (en anglais)
Cellulaire : (250) 319-0688
Courriel : artmanuel@earthlink.net
Michel Thusky, porte-parole du Lac Barrière (en francais): (819) 435-2171
Marylynn Poucachiche, porte-parole du Lac Barrière : (819) 435-2113
marylynnpoucachichie@hotmail.com
Pour plus d'information :
www.solidaritelacbarriere.blogspot.com
mercredi 30 avril 2008
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