vendredi 19 septembre 2008

Pour diffusion immédiate

Jeudi, le 18 septembre, 2008

L'assistante du député Lawrence Cannon lance des commentaires racistes à un jeune porte-parole algonquin du Lac Barrière. Selon les représentants communautaires, c'est un autre exemple de maltraitance de la part du gouvernement conservateur face aux gens du Lac Barrière.

Kitiganik/Lac Rapide, Territoire algonquin – C'est lors du lancement officiel de la campagne électorale du député Cannon, à Maniwaki Québec, mardi le 16 septembre dernier, que son assistante prononça des propos racistes à un jeune porte-parole du Lac Barrière. Ce jeune homme voulait simplement que Cannon respecte les droits de sa communauté.

Lors d'une discussion avec Norman Matchewan, un enseignant dans la communauté et policier à temps partiel âgé de 25 ans, madame Darlene Lannigan voulut établir les critères pour les prochaines rencontres : « Si vous êtes sage et sobre » disait-elle à M. Matchewan.[1]

« Ces propos condescendants et racistes d'un représentant du député démontrent encore le manque de respect du gouvernement conservateur envers notre communauté » dénonce M. Matchewan.

Madame Lannigan poursuit en disant que « les problèmes de la communauté se résumaient en trop de drogues, d'alcool, d'inceste et de violence ».

M. Matchewan réplique que le gouvernement essaie de se dégager d'un accord historique qui nous attribuerait la co-gestion de nos territoires traditionnels et qui améliorerait notre piètre situation économique. Ils veulent nous diviser pour mieux régner. Ils rejettent nos leaders légitimes, notre Chef et son conseil et acceptent des individus qui n'ont pas l'appui majoritaire de la communauté.

Le bureau de M. Cannon a émit un communiqué mercredi affirmant que les commentaires étaient lancés dans un contexte difficile.

D'après M. Matchewan, « rien ne justifie le racisme ». Aussi, le contexte n'était pas difficile, on demandait simplement à M. Cannon de respecter ses promesses.

À Maniwaki, le 9 août 2007, alors qu'il s'adressait à une foule, le ministre Cannon annonçait : « Le gouvernement est résolu à respecterses obligations légales envers les Premières Nations et il reconnaîtque leurs droits doivent êtres respectés et maintenus. » [2]

Le 10 Mars 2008, pour la troisième fois en 12 ans, le gouvernement du Canada s'est immiscé dans la gouvernance interne du Lac Barrière. Il a annulé la reconnaissance du Chef et Conseil coutumier soutenu par la majorité de la communauté et a mandaté un groupe qui, selon le Conseil des aînés de Lac Barrière, n'a pas été choisi dans le respect de leur Code de Gouvernance coutumier. Pour résoudre la situation la communauté du Lac Barrière a demandé au gouvernement canadien d'envoyer des observateurs comme témoins de la sélection de nouveaux chefs et enbonne foi, en reconnaître les résultats.

Ils veulent aussi que le gouvernement du Canada mette en vigueur l'accord trilatéral, un accord de développement durable qui a été applaudi au plan international et signé par la communauté du Lac Barrière et le gouvernement fédéral en 1991. Le gouvernement du Canadaa abandonné l'entente en 2001.

« Nous avons écrit des lettres à Cannon, informé ses assistants, fait du piquetage devant son bureau de circonscription à Maniwaki, tenu un sit-in à son bureau de Buckingham et manifesté pendant plusieurs jours devant les bureaux du Ministère des transports à Ottawa », à dit Norman Matchewan, un porte-parole pour le Lac Barrière. « Ils n'a même pas répondu une seule fois, ce qui nous fait croire qu'il n'a aucune intention de respecter les droits des Premières Nations ».

Les représentants du Lac Barrière auront des rencontres cette semaine dans la circonscription de Pontiac avec les candidats du NPD, du BlocQuébécois et du Parti Libéral afin de porter à leur attention les violations de droits et augmenter l'appui pour leurs demandes.

Le Secrétariat de la nation algonquine, un conseil de bande de trois communautés Algonquines dont celle de Lac Barrière, continue de reconnaître et de travailler avec Benjamin Nottaway, le Chef destitué, et son Conseil. À travers le pays, plus de trente groupes environnementaux et de droits sociaux ont appuyé les demandes de la communauté du Lac Barrière.

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Contacts media:

Michel Thusky, porte-parole Lac Barrière : 819 - 435-2171, 819 -334 - 0411


Notes

[1] http://www.aptn.ca/streaming/index.php?wmv=wednesday/six

[2] http://www.ainc-inac.gc.ca/nr/spch/2007/kza-eng.asp

[3] http://barrierelakesolidarity.blogspot.com/2008/03/mission.html

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